Parler anglais apporte beaucoup de libertés : celle de voyager n’importe où sans avoir de problèmes de communication, celle d’accéder à un meilleur poste professionnel ou encore celle de comprendre des films en version originale…
Selon moi, apprendre l’anglais offre un cadeau encore plus merveilleux : celui de se connaître davantage, de découvrir un nouveau « soi » qui sommeille en vous et, pour les personnes timides, de gagner en confiance.
Cependant, beaucoup d’entre vous ont déjà essayé de prendre des cours d’anglais et se sont découragés en cours d’apprentissage. Non, vous n’êtes pas les seuls ; et non, vous n’êtes pas nul en anglais ! Il vous manque simplement quelques clés pour apprendre l’anglais rapidement et le parler en toute sérénité, sans prise de tête.
Si vous lisez cet article, c’est parce que vous avez envie de parler anglais. Vous ne voulez plus passer des heures à mémoriser des notions trop compliquées dans le but d’avoir des conversations quotidiennes avec des anglophones.
Voici donc les erreurs à éviter quand vous parlez avec des anglophones.
I. Faire des phrases trop longues
C’est l’ennemi numéro 1 quand on apprend l’anglais. Gardez en tête que l’anglais et le français sont deux langues très différentes. Les anglophones ont tendance à aller droit au but, tandis que nous sommes plus « poètes ».
Par conséquent, les anglophones s’exprimeront plus souvent par des phrases courtes. Voici une bonne nouvelle à adopter dès maintenant. Je ne vous le cache pas ; c’est contre-nature pour les francophones mais avec un peu d’entraînement, vous allez apprécier cette méthode.
Ainsi, pour éviter de passer du temps à chercher vos mots, faites des phrases courtes. Au lieu de dire « J’ai vu des amis hier dans le parc qui faisaient un pique-nique », découpez votre phrase en deux.
« J’ai vu des amis hier dans le parc ». « Ils faisaient un pique-nique ».
En réduisant vos phrases, vous diminuerez le nombre d’erreurs (moins de mots à chercher, moins de prise de risques pour la prononciation,…) et vous gagnerez en sérénité.
II. Vouloir utiliser des termes techniques
Ce deuxième point est quelque chose que vous faites inconsciemment. En effet, vous avez envie de parler l’anglais aussi bien que le français. Vous y parviendrez, mais laissez du temps au temps. 😊
Lorsque vous parlez anglais, vous vous posez certainement la fameuse question « Mais comment dit-on ce mot en anglais ? ».
Alors, laissez-moi vous annoncer une grande nouvelle : on peut parler anglais couramment sans connaître les mots « coléoptères » ou « synapse ».
Ici, le but est de contourner la difficulté en utilisant des synonymes. Vous pouvez aussi expliquer brièvement la définition de ces termes si vous ne les connaissez pas.
Cela vous évitera un stress inutile quand vous parlez anglais. Finalement, pour vous assurer d’être compris, misez sur des mots simples.
III. Culpabiliser sur votre prononciation
Tout d’abord, détruisons un mythe. Vous pouvez tout à fait avoir un accent français et être compris des anglophones.
Oui, les français ont la réputation d’avoir une mauvaise prononciation en anglais. Mais avez-vous déjà entendu des espagnols parler anglais ? Leur accent n’a rien à envier au nôtre… D’ailleurs, c’est le cas chez de nombreuses nationalités.
Éloignons-nous un peu de ce que nous pensons de notre accent et allons voir du côté des anglophones. Ils le trouvent sexy !
Bien sûr, je ne vous dis pas de ne plus faire d’efforts de prononciation. Vous pourrez l’améliorer au fil de vos discussions avec des anglophones. Cependant, arrêtez de culpabiliser à propos de votre prononciation. Cela vous mettra une pression supplémentaire alors qu’on s’en moque : le principal est de parler anglais !
Enfin, admettez que vous apprenez une nouvelle langue ; certains mécanismes mettent du temps à se mettre en place. Soyez bienveillant envers vous-même pour réussir à parler anglais plus rapidement.
IV. Se comparer aux autres
Cet aspect est l’un des pires freins dans l’apprentissage de l’anglais. Malheureusement, c’est quelque chose que nous faisons tous, parce que nous sommes humains tout simplement.
Le problème n’est pas la comparaison en soi, mais plutôt notre manque d’objectivité. En vous comparant aux autres, vous allez avoir l’impression que les autres sont meilleurs et que vous êtes vraiment nul.
Comme beaucoup de personnes, je me suis aussi comparée à d’autres et c’est une erreur. On ne ressort pas grandis de ce genre de comparaison mais plutôt découragés et vidés d’énergie.
Alors, me direz-vous, « c’est bien joli mais comment ne pas être tenté de se comparer aux autres ? ». Tout simplement en vous comparant à vous-même. Hein ?
Oui, vous m’avez bien lue. Plutôt que de se comparer à Pierre ou Pauline, observez la personne que vous étiez il y a 6 mois et la personne que vous êtes aujourd’hui. Quels progrès avez-vous accompli en anglais ? Quels nouveaux mots, sons ou expressions maitrisez-vous aujourd’hui ? C’est ce critère qui est important.
Pour aller plus loin, vous pouvez trouver d’autres astuces dans l’article Comment se libérer de vos blocages en anglais ?
V. Se juger quand vous parlez à des anglophones
Lorsque vous étiez enfant et que vous avez appris à parler français, vous n’étiez pas dans l’auto-jugement de vos erreurs. Si c’était le cas, vous auriez mis beaucoup plus de temps à le parler.
Là encore, j’aimerais insister sur une notion importante : nous sommes français et nous avons culturellement tendance à accorder une place importante au jugement. Nous nous jugeons presque en permanence et surtout négativement. À quand remonte la dernière fois où vous vous êtes félicité ?
C’est un problème quand vous apprenez l’anglais. En effet, au lieu d’être fier de vos progrès, vous restez figé sur vos erreurs que vous ne vous pardonnez pas. C’est dommage car en agissant ainsi, vous progresserez moins vite en anglais.
Il faut vous débarrasser de ce sentiment de honte qui vous colle à la peau : vous avez le droit de faire des erreurs.
D’ailleurs, c’est nécessaire pour apprendre à parler anglais couramment. L’attitude à adopter est celle des enfants ; continuez à parler au maximum, peu importe vos erreurs.
À force d’interactions et de persévérance, vous parlerez anglais couramment, et cela rapidement.
Voilà, vous avez désormais les clés pour parler anglais naturellement et sans y passer des années.
J’espère que cet article vous plait.
Si vous voulez partager vos expériences, dites-moi en commentaire quelles sont les erreurs les plus difficiles à éviter pour vous.
À très vite,
Caroline.
C’est vrai que quand je suis partie en Angleterre, j’étais gênée de mon accent et puis je me suis rendue compte qu’ils adoraient cela. En effet, les anglais sont beaucoup plus concis et il y a une raison pour cela, ils ont plus de mots (200.000 environ) et donc peuvent utiliser à mon avis des mots plus précis alors que nous, nous sommes fans des périphrases 😊
Coucou Lara,
Oui, c’est une situation qui revient souvent quand on est francophone et qu’on doit parler anglais à l’étranger : on a souvent honte de notre accent. Merci de ton témoignage ; je pense qu’il va aider beaucoup de lecteurs.
L’important, c’est de ne pas se focaliser sur cet accent qui gêne et de continuer à parler le plus possible avec des anglophones.
C’est très juste ; les anglophones sont plus concis et c’est un avantage pour tous ceux qui apprennent l’anglais. Pas besoin de se perdre dans de longues phrases pour être compris ! 🙂
Belle journée à toi !
Caroline.